L’origine grecque du mot apathie, « apatheia » se traduit par « absence de passion » ou « insensibilité émotionnelle ». C’est une diminution plus ou moins forte de la motivation, qui se manifeste par l’absence d’intérêt et l’indifférence à l’émotion.
« Quelqu’un avec le syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui veut travailler mais ne peut pas, et donc souffre » Peter Werder, auteur de Diagnosis Boreout.
Comment se manifeste et se détecte l’apathie au travail ?
Longtemps confondue à tort avec la feignantise, voir la dépression, ce sont en fait trois types de symptômes, identifiés par Robert Marin, de l’Université de Pittsburgh, qui permettent de bien détecter les manifestations de l’apathie au travail :
1 / Diminution des efforts, manque d’initiative ou de persévérance dans les tâches quotidiennes même les plus intéressantes, hyper-dépendance vis-à-vis de ses collaborateurs ou managers dans la structuration de ses activités.
2/ Comme les champs d’intérêts sont plus restreints, le sujet manque d’envie, notamment d’apprendre de nouvelles choses. Il sera moins sensible à son entourage, à l’esprit d’équipe.
3/ Que ce soit du positif ou du négatif, le l’apathique montre une baisse des aspects émotionnels du comportement intentionnel, pas d’excitation et, à l’inverse, pas de stress.
D’autres outils permettent également d’identifier clairement les symptômes de l’apathie. Le meilleur est sans doute l’échelle apathique élaborée par Sockeel et Dujardin. Il s’agit d’un questionnaire en 33 points plus connu sous le nom de ‘Lille Apathy Rating Scale (LARS)’